Montage, essai et préparation
de la Tamiya Vanessa's Lunch Box,
troisième partie.

Edité le 12/09/2005.
Réactualisé le 21/09/2010.
Textes et photos de Georges.
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La teinte employée sera la TS-16 Yellow de Tamiya. Toute autre couleur serait considérée comme un impardonnable blasphème ! Attention à ne pas employer de la peinture destinée au polycarbonate ;-)

Il faudra au minimum une bombe entière pour obtenir un aspect convenable.

Pour les détails, il faudra également se procurer de petits pots de peinture maquette (pas forcément de la Tamiya d'aileurs) dans les couleurs suivantes : noir (brillant ou mat, au choix) pour les montant de pare-brise et les phares arrières, argent pour les poignées et orange pour les clignotants. Ainsi que des pinceaux fins convenables.

La carrosserie ne sera pas poncée par choix de l'auteur de l'article, car l'engin devrait au final rouer très peu. Cependant, pour une bonne tenue de la peinture aux chocs, un ponçage avec du papier de verre très fin (1200 ou 2000) serait sans doute à conseiller.

Dans notre cas, la carrosserie a été lavée au liquide vaisselle, séchée puis de nouveau nettoyée à l'alcool.

Pour réaliser la peinture à la bombe, il convient d'opérer dans un lieu bien aéré (dans l'intérêt du peintre) et à l'abri des mouvements d'air et de la poussière (dans l'intérêt de la carrosserie). On procèdera par couche extrêmement fine, pour deux raisons. La première que l'on évite tout risque de coulure, et la seconde est que les couches fines sèchent beaucoup plus rapidement, et donc on risque moins de voir s'y coller de la poussière.

Avant d'attaquer la pulvérisation, faire un essai préalable pour vérifier que le jet soit régulier et propre et pour apprendre à maîtriser le geste. La carrosserie sera pulvérisé à environ 30-40cm de distance, juste un léger voile, sans jamais insister sur une zone pour éviter les coulures.

On commencera par l'intérieur de la carrosserie, puis ensuite l'extérieur. Entre les voiles de peinture successifs et les phases de séchage, il faut compter une journée pour la réalisation complète de la carrosserie.

En cas de problème (coulure, poussière, etc.), laisser sécher l'imperfection et essayer de l'enlever avec le tranchant d'une lame de cutter propre ou une pince brucelle, puis égaliser s'il y a lieu avec du papier de verre très fin (1200 ou 2000) et nettoyer la poussière du au ponçage (attention, éviter les solvants, et même l'alcool à brûler ou industriel, car il peut contenir des résidus de MEK qui risque d'attaquer la peinture). Le défaut ne sera jamais profond si l'on procède bien par voile successif.

Laisser sécher idéalement 24h avant les autres détails de peinture, le montage des pièces chromées et la pose des autocollants.

Pour réaliser les détails, et quand on n'a pas le geste très fin comme l'auteur de l'article, on triche un peu...

Ainsi, pour l'application de la couleur orange dans le cas des clignotants, on a réalisé un masquage en scotch papier.

Il suffit alors d'attendre que la peinture soit sec au toucher pour enlever le scotch papier pour avoir des bords nets et précis.

On le voit sur la photo ci-contre, si les clignotants sont peints (pas très facile d'ailleurs quand on n'est pas un as du pinceau), les phares sont des pièces translucides rapportées qui se clipsent dans la calandre chromée.

Dans l'éventualité où l'on souhaiterait réaliser un collage à la cyanocrylate, il faut savoir que ce type de colle adhère très très mal sur ce type de chromage (que l'on retrouve aussi sur certaines jantes). Pour assurer une bonne liaison, il convient de gratter le chromage au niveau de la zone à encoller.

On le voit sur la photo ci-contre, il est possible d'installer un éclairage à l'avant, ce dont on ne se privera pas dans un proche avenir ;-) mais c'est un peu dommage qu'il ne soit pas possible de réaliser la même opération à l'arrière. Il existe un kit spécifique chez Tamiya, mais il doit être assez simple d'effectuer ce montage soit-même.

La planche d'autocollants fournie est d'une très bonne qualité. Il ne doit pas s'agir exactement de la même que la version de 1987, car on y trouve par exemple la mention www.tamiya.com ;-)

La notice précise exactement l'emplacement et la chronologie d'apposition de chaque décoration.

Petite astuce. Bien que chaque motif de décoration soit prédécoupé, on peut le découper au-delà de la prédécoupe pour le manipuler plus facilement.

Le plus grand motif en photo ci-contre devra être monté plus en arrière du véhicule que celui montré en photo, de façon à pouvoir apposer l'inscription "Vanessa's Lunch Box" sans problème.

Les autocollants Tamiya sont un régal à poser. Ils ne bullent pas, sont assez facilement repositionnables si on n'attend pas trop et assez flexible. Leur prédécoupe est très bien faite. On arrive facilement avec le coin de l'ongle à leur faire épouser les formes creuses, comme les encadrements de portière par exemple.

Pour le montage du pare-choc arrière, prendre juste prendre garde à bien monter le côté que l'on a détaché de la grappe vers le bas, pour ne garder que le chrome visible.

A l'usage, le LunchBox est conforme à sa légende, profondément sous-vireur avec un rayon de braquage très grand (malgré son empattement court). Il part en wheeling à la moindre sollicitation des gaz un peu trop brutale. La tenue de cap est moins aléatoire qu'on aurait pu le croire. Les accélérations et la vitesse de pointe sont plus que correctes, eu égard à la puissance du modeste moteur Mabuchi 540. Inutile de dire qu'avec des accus modernes, style GP3300, l'autonomie est colossale. Le Mabuchi, avec séances de marche avant / marche arrière, chauffe pas mal. Le surveiller de temps à autre, car il est monté sur un bâti en plastique.

C'est un engin purement ludique, sans prétention de performance. Que du bonheur, même si on est saisi d'une crise d'angoisse chaque fois qu'il menace de se retourner, la carrosserie étant particulièrement exposée.

Chaque trace sur la carrosserie est un déchirement...

A noter aussi que les trous pour laisser passer les plots de carrosserie voient à la longue la peinture s'user à cause du frottement des clips. Une rondelle découpée dans un adhésif transparent devrait résoudre ce problème.

C'est particulièrement le toit qui est exposé...

Mais un coup de pinceau devrait masquer ces traces d'usure, car il serait trop dommage de laisser le Lunch Box prendre la poussière sur une étagère ;-)

En conclusion, cette réédition du Tamiya LunchBox ravira les adeptes de l'automodélisme old-school, les fanas de vintage, les tendres passéistes, les Tamiya-freaks, les amateurs de belles choses... Bref, tous ceux qui ont su garder leur coeur d'enfant. C'est un excellent engin de démonstration. Wheeling, dérapages, on peut même s'essayer à quelques accrobaties (salto ou tremplins par exemple) à condition de ne pas craindre d'abîmer la carrosserie. Le succès est garanti auprès des spectateurs, jeunes ou moins jeunes.

Par contre, ce n'est peut-être pas le meilleur choix pour un débutant, d'autres autos plus récentes (au sein de la gamme Tamiya par exemple ou d'un autre fabricant) rempliront mieux leur office dans ce cas. Ce qui ne devrait naturellement nullement freiner la frénésie autour de cet engin mythique.

Textes et photos (sauf mention particulière) de Georges.