Montage, essai et préparation
de la Tamiya Vanessa's Lunch Box
Première partie.

Edité le 12/09/2005.
Réactualisé le 21/09/2010.
Textes et photos de Georges.
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Un peu d'histoire...

Le Monster Van Vanessa's Lunch Box (que l'on pourrait traduire par le panier pique-nique de Vanessa) est le 63ème kit de Tamiya (réf. 58063). Sorti en 1987, il s'agissait d'un grosse-roue deux roues motrices ludique dont le principal but était de faire des wheelings.

Sa base mécanique (commune avec le Midnight Pumpkin) reprennait beaucoup de pièces de la banque d'organes Tamiya (Hornet, Grasshopper 1 et 2, Black Foot, Mad Bull...). Elle était assez simple, deux roues motrices via un pont rigide à l'arrière (avec différentiel tout de même), châssis moulé en plastique, suspension indépendante à l'avant réduite à sa plus simple expression, amortisseurs factices à ressort, un moteur Mabuchi RS-540, de gros pneus sans insert (115mm de diamètre pour 71mm de large) et surtout un roulette pour le wheeling à l'arrière. Certes, le Lunch Box n'aura pas marqué l'histoire par sa technique, mais il est devenu un engin mythique, premièrement grâce à sa magnifique carrosserie moulée en ABS, et deuxièmement par son comportement routier. Ici, pas question de parler de record du tour ou d'aptitude au tout-terrain, son terrain de prédilection était le pur fun, sous-vireur à l'extrême, partant en wheeling à la moindre sollicitation des gaz, se penchant de façon indécente dans les virages en raison de son centre de gravité trop élevé.

L'engin n'était pas sans défauts, mais extrêmement attachant. Il fait d'ailleurs fureur en collection, et atteint parfois des prix inavouables sur le marché de l'occasion, surtout en NIB (new in box, neuf encore en kit).

Comme d'autres constructeurs japonais, Tamiya, surfant sur la vague nostalgique, réédite ce petit bijou jaune canari (après plusieurs autres rééditions, Hornet, Grasshoper, châssis le Mans, etc., et d'autres sont annoncées). Et ce, à un prix très modique, parfois bien en-dessous de ce que qu'on pouvait payer parfois pour une épave sur ebay. Le succès commercial devrait être au rendez-vous si l'on en croit l'impatience manifestée par les modélistes sur différents forums. Ce Lunch Box release porte maintenant la référence 58347.

Attention cependant à l'achat. Il semblerait que les versions diffèrent suivant les pays. Dans certains, le Lunch box est livré avec un petit variateur électronique (le 101BK ESC), dans d'autres (cas du kit décrit dans l'article), sans. On ne trouve plus le légendaire variateur mécanique à trois vitesses avant et arrière dans les kits.

Packaging

La boîte est d'assez grande dimension. Il faut dire qu'elle contient carrosserie et pneus. Elle est très dans la tradition Tamiya, i.e. avec une jolie sérigraphie et des pièces livrées sous forme de grappes, tout est soigneusement rangé.

La notice est un exemple, claire, détaillée et multilingue. Les traductions en français sont excellentes.

Les schémas sont très explicites, et les indications très claires, quelle vis mettre, où mettre de la graisse, etc.

La plupart des pièces sont représentées en grandeur réelle, comme par exemple les vis. Impossible de se tromper donc.

On trouve même des conseils de sécurité, aspect trop souvent négligé, même si ce produit s'adresse à une clientèle adulte.

Afin de monter correctement cette merveille, il convient de s'armer (liste non exhaustive):

  • d'un tournevis cruciforme adapté (standard japonais)
  • d'un scalpel de modélisme ou d'un cutter convenable
  • d'une petite lime
  • et de beaucoup de patience et d'humilité pour fignoler ce chef-d'oeuvre de la technologie japonaise.

Quelques outils sont fournis dans le kit, comme la mythique clé en croix Tamiya.

Le châssis est moulé dans un plastique plutôt mou, ce qui n'est nullement gênant eu égard à la destination de l'engin.

lI remplit pas mal de fonctions à la fois, support de triangles avants, supports d'amortisseurs, support d'accu, etc.

Les jantes, aussi larges à l'avant qu'à l'arrière, sont moulés dans un plastique jaune qui n'est pas exactement dans la même tonalité que celle finale de la carrosserie, mais est-ce bien grave ? Deux remarques, la jante avant et la jante arrière font partie de la même grappe de moulage (un moule d'économisé, pas bête...), et les jantes sont percées (pas bête aussi).

Les pneus sont aussi identiques à l'avant et à l'arrière, moulés dans un élastomère assez tendre. Bien que l'engin soit destiné purement au loisir, ils seront collés aux jantes, car ils déjantent assez facilement. Après avoir dégraissé jantes et pneus à l'alcool, on montera le tout correctement en prenant garde à ce que la lèvre du pneumatique soit bien rentrée dans la gorge de la jante et que tout tourne rond. Un fois le tout bien positionné, on réalisera un filet de colle cyano à l'interface pneu/jante.

Cette grappe accueille des pièces aux fonctionnalités très diverses, supports de triangles avant, des pièces de suspension arrière et surtout le support moteur, qui permettra de monter un pignon moteur plus petit sur la transmission destinée à la base à des engins possédants de plus petites roues.

Le célébrissime sauve-servo Tamiya en plastique blanc à bague ressort!

Naturellement, différentes pièces sont livrées pour pouvoir le monter sur les différents standards de sortie de servo du marché.

Les triangles avants semblent assez fins, mais ils ne devraient pas casser facilement car le plastique utilisé est plutôt mou.

Cette pièce constitue le sous-bassement du châssis et fait également office de support d'accu.

Cette grappe regroupe toutes les pièces chromées, calandre avant, échappements, pare-choc arrière, corps des amortisseurs et supports de carrosserie. Concernant ces derniers, ils avaient la réputation d'être plutôt fragile, à surveiller donc.

Le dépôt de chrome est très régulier et propre, du très beau travail.

Un gros plan sur le pare-choc du Lunch-Box.

En plastique souple et très large, il devrait bien remplir son rôle.

Le moteur livré avec le kit est l'éternel et increvable Mabuchi 540. Celui-ci est anti-parasité en interne, mais il serait judicieux en cas de problème de rajouter au minimum un condensateur adapté entre le pôle plus et le pôle moins. Il est livré câblé avec la connectique moteur Tamiya.

Les bagues seront huilées avec un produit adapté. Le moteur sera simplement rôdé sur un motor-checker pendant deux fois 20 minutes avec une tension variable entre 3.5 et 5.5V.

Il existe bien des techniques différentes de rôdage, comme par exemple la technique consistant à faire tourner le moteur immergé dans de l'eau, mais dans le cas du Lunch Box, on recherchera plus la longévité que la performance.

On s'attendait à trouver dans le kit l'éternel variateur mécanique Tamiya, il n'en n'est rien. Certains pays bénéficient de l'ajout d'un variateur électronique.

La seule option que l'on montera d'origine sera un set de roulements à billes qui remplaceront avantageusement les paliers en plastique d'origine.

Les demi-coquilles de la transmission font aussi office de pont rigide pour le train arrière.

La transmission en elle-même est constituée d'une cascade de pignons à gros module et le différentiel est à pignons coniques.

Détail sympathique, la pièce en gros plan ci-contre marquée "OIL" est en fait une petite trappe qui permet de graisser la transmission sans la démonter.

On le voit sur la photo ci-contre, le pignon conique de sortie de différentiel est monté à même l'axe de sortie de roue. Les deux sont solidarisés par un hexagone.

Pas question donc de monter un moteur trop puissant, la transmission n'apprécierait guère. Et puis quel en serait l'intérêt d'ailleurs?

La graisse Tamiya livrée dans le kit semble très adaptée à l'usage loisir, on l'emploiera donc sans scrupule.

La photo ci-contre montre les deux demi-coquilles de la transmission assemblées renfermant la transmission.

Cette autre montre les pièces rapportées sur lesquelles viendront s'ancrer les amortisseurs factices, et surtout, la roulette de wheeling !

Au niveau de l'articulation entre le pont rigide et le châssis, ces ressorts à épingle autorisent aussi un petit mouvement de roulis.

Quatre bouts de 18mm de long seront à découper dans cette durite en caoutchouc.

Ils serviront de butée dans les faux amortisseurs afin de limiter le débattement.

L'auteur de l'article a préféré laisser légèrement libre (au lieu de la visser fixe sur le triangle avant) la petite pièce emboutie en aluminium qui sert d'ancrage à l'amortisseur factice.

Fin de la première partie.

En savoir plus:

Textes et photos (sauf mention particulière) de Georges