Présentation: La Touring 1/10° électrique Mugen Seiki MTC-3.

Edité le 08/07/2025.
Réactualisé le 31/07/2025.
Photos et Texte: Georges.

Tout d'abord, un grand merci à Antonio qui m'a permis de photographier son auto!

La société Mugen Seiki Co., Ltd. a été fondée en 1982 et est basée à Funabashi, dans la préfecture de Chiba au Japon. Si cette société est plus connue pour ses autos 1/8° thermiques tout-terrain et piste, elle est en fait active dans les châssis à propulsion électrique depuis ses débuts. Toutefois, elle ne s'est que tardivement aventurée sur dans la catégorie Touring Car 1/10° électrique, en 2017 avec MTC-1. Après la célèbre MTC-2 de 2019 et son évolution MTC-2R en 2023, la marque japonaise revient avec une auto complètement nouvelle, la MTC-3.

La MTC-3, comme les autos des générations précédentes, a été entièrement conçue par Robert Pietsch, ingénieur et pilote allemand reconnu, et responsable du développement des châssis piste chez Mugen Seiki. La MTC-3 est entrée en production série début 2025, avec des premiers kits livrés fin juin 2025.

La MTC-3 a fait ses débuts officiels lors du Championnat du Monde IFMAR ISTC 2024 à Bakersfield en Californie. Malgré son statut de prototype, les résultats furent exceptionnels, avec Ronald Völker finissant au pied du podium avec une quatrième place en finale A de la catégorie "Modified" et Jacob Cruz décrochant une dixième place également en catégorie "Modified".

Fin 2024, c'est surtout en catégorie "Stock" du championnat ETS que la MTC-3 performe.

Lors du round 5 de l'ETS à Daun en janvier 2025, Sören Sparbier décroche la victoire en catégorie "Pro Stock" après avoir dominé les qualifications, tandis que Ronald Völker se qualifie second en qualification et finit second également de la finale A de la catégorie "Modified", juste derrière Michal Orlowski sur Schumacher Mi9.

Puis en février 2025, Sören Sparbier remporte la finale A de la catégorie Open Brushless 13.5T lors de la TITC qui se déroulait en Tahïlande.

Et enfin, lors de la première manche de la dix-huitième saison de l’ETS qui s'est déroulé le weekend du 29 mai au 1er juin sur le circuit d’Apeldoorn aux Pays-Bas, Ronald Völker finit cinquième en catégorie "Modified".

Voyons maintenant plus en détails cette nouvelle auto.

La MTC-3, disponible dans une unique version, repose sur un châssis en aluminium de seulement 1.5 mm d'épaisseur, qui selon les déclarations de la marque, élimine le besoin d'un châssis carbone optionnel, et ce grâce une large palette de réglage de la rigidité torsionnelle grâce à divers points de fixation et options de configuration. Cette flexibilité permettrait d'adapter la voiture à toutes les conditions de piste, du tapis à l'asphalte. Le châssis fin de la MTC-3, malgré sa finesse, ne nécessite pas de vis à tête fraisée spéciales avec un angle de 110°. Un châssis en acier serait toutefois à l'étude pour suivre cette mode.

La caractéristique la plus distinctive de platine supérieure en deux parties du MTC-3 est leur configuration angulaire inclinée vers le moteur. Des autos comportant des platines présentant un angle par rapport à l'horizontal avec déjà été commercialisée par le passé notamment par Schumacher sur la Mi4, mais le "V" était orienté vers le haut et non vers le bas comme sur la MTC-3. Les demi-platines se prolongent suffisamment au-dessus des paliers des cellules avant et arrière de sorte à servir également de capots de cellule pour immobiliser le spool avant et le différentiel arrière. Cela permet de diminuer le poids en hauteur et le nombre de pièces, mais présente d'autres inconvénient. Les demi-platines avant et arrière sont interchangeables, et ils en existent plusieurs différentes en options.

Les géométries de suspension avant et arrière sont entièrement nouvelles. Elles comportent des triangles inférieurs en carbone secondés par des bras supérieurs constituer de deux biellettes (banc de réglage obligatoire donc, sachant que des pointes permettant une lecture plus aisée de la chasse ne sont pas livrées dans le kit et ne sont pas encore disponibles en option à la date des prises de vue). Chose à noter, il est possible de régler les butées basses et hautes sur les triangles inférieurs.

L'ancrage arrière des triangles arrière se fait par l'intermédiaire d'une platine en carbone épaisse qui porte également les supports de carrosserie arrière et un patin inférieur de protection. Ce montage astucieux permet de raccourcir le porte-à-faux arrière du châssis, qui risque ainsi moins de frotter au sol lors des fortes accélérations.

Les amortisseurs, de très petite taille, sont implantés à l'intérieur des triangles pour recentrer les masses, et semblent excellent au toucher. Naturellement, comme la MTC-2, les supports d'amortisseur peuvent être montés fixes ou flottants. Les ressorts d'amortisseur sont vraiment très courts, probablement aux alentours de 15mm

Le support de servo flottant en aluminium est monobloc et supporte également un renvoi de direction centrale unique, et n'est pas sans rappeler certaines pièces options pour Awesomatix.

Le bâti-moteur autorise un montage par trois vis du moteur, et offre deux positions différentes en hauteur pour l'axe de la poulie centrale. Il porte également deux tendeurs, un pour la courroie avant et un pour celle arrière.

Beaucoup des réglages de la MTC-3 se font rapidement et sans cales, avec des éléments coulissants immobilisables par une vis et comportant une graduation gravée pour faciliter la lecture.

Malgré la refonte complète du châssis, certains éléments éprouvés de la MTC-2R sont conservés: cardans, différentiel, spool et courroies de transmission. Cependant, les courroies fournies sont les nouvelles A2245 plus résistantes.

La MTC-3 introduit un système de fixation carrosserie à trois positions à l'arrière, une position horizontale standard, une position verticale standard et une position horizontale avec pièce additionnelle pour fixation dans l'aileron. L'avant dispose quant à de deux écartements différents pour les supports de carrosserie.

Mugen propose un traditionnel parechoc en mousse léger à l'avant, résistant ainsi à la mode des lourds parechocs imprimés en 3D.

Les supports de batterie sont de facture classique, à fixation rapide, et avec quelques réglages possibles. Aucune possibilité d'immobiliser la batterie avec du scotch toilé. C'est dans l'air du temps, mais on espérait un peu d'innovation de ce côté chez Mugen a l'instar du reste de l'auto.

Attention, aucune couronne n'est inclue dans le kit, et la MTC-3 n'est compatible qu'avec des couronnes de 90 dents maximum en 64DP.

Il y a encore beaucoup à dire sur cette Mugen MTC-3 tant elle fourmille de détails techniques intéressants. Aussi, plus que jamais, une consultation de la notice de montage s'impose pour tous les apprécier.

Côté tarif, la MTC-3 se place dans une gamme de prix inférieure aux Team XRay X4, Awesomatix A800R et RC Maker SP1, et sensiblement au même prix que la Shumacher Mi9, c'est-à-dire entre 650 et 760CHF en Suisse et entre 690 et 730€ en France et en Allemagne.

La MTC-3 est sans aucun doute une très belle auto et son potentiel niveau performance est indéniable. Elle est de plus relativement bien placé niveau prix si on considère l'équipement, la qualité de fabrication et les heures de R&D investies derrière, même si elle reste un produit de luxe.

Toutefois, les possibilités de réglages quasi infinies tout comme certains choix techniques, comme le châssis en aluminium de 1.5mm d'épaisseur, pourraient effrayer certains acheteurs. Mais au final, elle ne parait pas plus compliquée qu'une Awesomatix A800R par exemple.

Encore une autre auto à suivre de près donc!

La Mugen Seiki MTC-3 en photos ci-dessous et qui appartient à Antonio est en cours de finition de montage et n'a pas encore roulé.

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Photos et Texte: Georges.