Vintage: Traxxas Fiero GTP.

Edité le 11/06/2012.
Réactualisé le 11/06/2012.
Texte et photos: Georges.

Introduction.

Tout d'abord, grand merci à Xav qui m'avait fourni une base en excellent état pour débuter ce projet. En effet, la voiture telle que je l'avais reçu était quasiment neuve, avec même quelques pièces supplémentaires. Il manquait cependant plusieurs éléments essentiels, tel que par exemple la carrosserie, les roues arrières et le moyeu arrière droit. Quelques emplêtes sur un site d'achat aux enchères en ligne bien connu, et le projet pouvait prendre forme. Seul le moyeu arrière droit se fit longtemps désirer.

L'histoire des débuts de Traxxas ayant déjà été évoquée plusieurs fois sur ce même site, je vous renvoie aux articles précédents écrits par Lonestar et moi-même. La Fiero GTP, sorti en 1986 ou 1987 (suivant les sources) fut cependant le second modèle de la gamme Traxxas, après le Cat ou TomCat, un petit tout-terrain 1/10° électrique avec une architecture similaire au Tamiya Grasshopper. La Fiero GTP se voulait un peu plus ambicieuse. Il s'agissait d'une piste 1/12° électrique avec un châssis et une platine en composite fibres de verre et époxy et un différentiel à pignons, et une conception générale relativement dans les canons de l'époque dans cette catégorie, et, on peut le dire, relativement proche des Tamiya Toyota Tom's 84C et Porsche 956 RM sorties en 1985-86. Certes, les voitures qui jouaient les avant-postes en compétition piste 1/12° électrique en 1987 (Corally, Team Associated et Schumacher pour ne citer que ces marques) bénéficiaient de quelques raffinements supplémentaires tels qu'un différentiel à billes ou un té arrière rapporté et mieux articulé. Même si, par exemple, Kyosho utilisait encore un différentiel à pignons, réglable en dureté certes, sur sa Plazma MK III KS 2. Mais au final, la Fiero GTP ne jouait pas du tout dans la même gamme de prix, les prix Traxxas de l'époque étant vraiment plancher, et elle devait offrir un rapport qualité/performance/prix plutôt bien placé.

Il est difficile de croiser les informations sur ce modèle, portant parfois le code TRX12. Il semble avoir été commercialisé sous deux références, 1402, la version complète RTR (monté intégralement avec une radiocommande à volant et livré avec une carrosserie peinte) et 1401, la version en kit à monter. Deux "box-art" semblent avoir existé, la livrée blanche et bleue bien connue (visible sur cette photo par exemple) et une livrée rouge qui m'était inconnue jusqu'à il y a peu (visible sur cette photo), probablement plus rare. La référence 1401 semble avoir bénéficié des deux livrées, alors que la 1402 que de la première.

Si la Fiero GTP semble avoir connu une bonne carrière aux USA, en Europe, elle semble avoir été fort discrète. Je ne crois l'avoir vu, à cette époque, que dans les magazines américains, qui eux-mêmes, n'étaient pas facile de se procurer.

Mais passons maintenant à la restauration, qui sera facilement assez légère en comparaison d'autres déjà présentées. Pour commencer, l'auto sera partiellement démontée, l'occasion d'observer de plus près les choix de conception opérés par la firme texane.

Le châssis et la platine supérieure.

Le châssis et la platine supérieure sont découpés dans une plaque en composite fibres de verre et époxy d'environ 1.5-1.6mm d'épaisseur. Par contre, curieusement, la mini-platine du pod arrière fait environ 2.1mm.

Le châssis, sur sa partie avant inférieure, porte, comme la plupart des productions Traxxas de l'époque, la mention "Made in Taiwan" ainsi qu'un numéro de série, ici le B0070810.

Le Té arrière fait partie intégrante du châssis. Il fallait donc changer l'intégralité du châssis quand la partie fine découpée faisant office d'articulation pour la suspension arrière était trop fatigué. Mais en contrepartie, une telle conception est synonyme d'économie.

Toutes ces pièces ont été ont vu leurs arêtes arrondies au papier de verre fin, autant pour des raisons esthétiques que pratiques, certains bords étaient presque tranchants.

La plupart des vis de ce kit livré monté sont assurées avec une sorte de vernis vert translucide.

Ces deux trous oblongs serviront aux colliers de serrage servant à immobiliser la batterie (en stick de six éléments NiCd bien sûr).

L'amortisseur.

L'amortisseur unique provient du Cat déjà évoqué. L'huile, d'époque, avait complètement figée. Un petit nettoyage s'imposait donc. Le cartouche fermant le corps au niveau du passage de la tige n'a cependant pas été ouvert, mais rendu libre par plusieurs successions de huilage et nettoyage au papier ménage. Après ces séances, l'amortisseur a retrouvé toute sa liberté et offre un final plutôt onctueux. Il ne sera pas rempli d'huile car l'auto sera sur l'étagère la plupart du temps, mais la tige sera toutefois généreusement huilée.

Grâce à un astucieux moulage du corps de l'amortisseur et de la bague de précontrainte, quatre réglages de précontrainte du ressort. Certes, cela n'offre pas la finesse de réglage d'une bague filetée qu'exigerait la compétition, mais cela a le grand mérite d'être simple, fiable et reproductible. Exactement la définition d'un bon produit de loisir en fait.

Le ressort semble bien choisi niveau raideur.

L'amortisseur est articulé des deux côtés par une vraie rotule.

L'amortisseur est fixé côte châssis par une pièce décollettée, elle-même fixée sur la platine supérieure par une vis déplaçable le long d'un trou oblong. Bien vu pour régler simplement la course maximum du pod arrière!

En photo ci-contre, l'amortisseur en position montée.

Le bâti moteur.

Dans mon stock de pièces, je disposais de deux bâtis-moteurs, un de couleur blanche et un de couleur noire. Il s'agit de pièces un peu déroutantes, car moulées d'une seule pièce en plastique. Le palier gauche supportant le moteur et le palier gauche incluant une excroissance portant un roulement de l'axe sont reliés par une poutre.

Ce ne devait pas être une pièce facile à mouler, car l'une des deux, la noire, n'offrait pas un très bon état de surface et les deux paliers n'étaient pas vraiment parallèles... Ce sera pourtant la version noire qui sera montée pour des raisons bassement esthétiques d'harmonie de couleur.

Le différentiel.

La Fiero GTP est équipée d'un différentiel à deux pignons satellites. Sa conception permet de fixer avec un écrou la roue droite simplement.

Sa douceur de fonctionnement est, au final, plutôt bonne, même si on est bien loin d'un différentiel à billes.

Deux demi-coquilles enveloppent la couronne et le pignon moteur pour les protéger des projections. Il faudrait voir en pratique ce que ça donne, mais je crains que le remède soit pire que le mal. Une fois le petit caillou introduit dans le carter formé, il ne voudra sans doute plus en sortir...

Mais en contrepartie, ce carter peut s'enlever sans problème.

Le train avant.

Les demi-trains avants sont dans l'esprit de ce qui était proposé à l'époque par Team Associated, même si leurs dessins ressemblent fort à ce que Tamiya produisait.

Les roues avants tournaient sur bagues, naturellement facilement remplaçables par des roulements à billes.

Les ressorts avants sont en cône.

Les roues.

Les jantes sont de réalisation soignée, et d'un chromage du plus bel effet.

Malheureusement, le chromage d'une de mes jantes reçues révélait un manque, relativement discret toutefois.

Les pneus en mousse sont livrés tournés et arrondis, pas très bien d'ailleurs, mais pas collés sur les jantes.

L'entraînement se fait à l'arrière par un hexagone. Peut-être est-il compatible avec les productions Tamiya?

Le châssis remonté.

Quelques photos du châssis de la Traxxas Fiero GTP remontée, encore sans moteur ni équipement radio. En version RTR, elle était équipée de deux servos, d'un récepteur et d'un variateur mécanique à spires résistives, qui ne sont malheureusement pas en ma possession.

La carrosserie.

Les carrosseries originales de la Fiero GTP sont rares, et encore plus en état neuves. Un fabricant canadien, Team BlueGroove produit une réplique de ce modèle qui semble de bonne facture. Cependant, j'ai réussi à en trouver une originale à un très bon prix. Elle était livrée non peinte, mais déjà découpée, plus ou moins bien d'ailleurs. Hélas, elle était loin d'être parfaite. L'arrière gauche semblait écrasé et l'avant ne semblait pas moulé correctement, car il levait d'une façon peu naturelle. Et les flancs latéraux ne sont pas très droits. En parcourant le web, on peut voir d'ailleurs plusieurs exemplaires présentant ce défaut.

La peinture, au final, n'est pas vraiment conforme à mes attentes, car il y a quelques bavures. Cependant, le résultat est tout de même agréable, n'est-il pas?

La suite (peut-être) au prochain épisode!

En savoir plus (liste non exhaustive):

Texte et photos: Georges.