Réparation d'un pneu en mousse.

Edité le 20/09/2009.
Réactualisé le 20/09/2009.
Texte et photos: Georges.

Cet article concerne plus spécifiquement les catégories piste électrique Pro10 et 1/12°, mais il intéressera bien sûr également les catégories piste thermque.

Quoi de plus rageant en effet de déchirer un beau pneu qui aurait pu encore faire de nombreux tours de piste? Non seulement c'est très inesthétique, mais cela a le don de perturber notablement le comportement de l'auto. En quand une première déchirure apparait, si on continue de rouler, elle s'aggravera à la vitesse de l'éclair!

Pour la réparation d'un pneu mousse abîmé, on distinguera dans cet article trois cas, le premier où le pneu se déchire sans perdre de matière, le second où un bout est arraché et sera retrouvé, et le dernier où un bout est arraché sans être retrouvé.

Matériel indispensable, de la colle dite "contact", dite aussi "néoprène". D'une couleur oscillant entre l'orange et le brunâtre, elle se caractérise par son mode opératoire. En effet, on applique la colle sur les deux surfaces à assembler. Une fois que la colle est sèche au toucher, après 10 à 40 minutes environ, on presse brièvement et fortement les deux surfaces l'une contre l'autre. Aucune correction n'est alors possible! Bien sûr, avant tout opération de collage, les surfaces à assembler seront dépoussiérées et nettoyées au mieu.

En aucun cas il ne faut employer de colle cyanocrylate. Le remède est cent fois pire que le mal, car en séchant (bien qu'en réalité ce terme soit impropre), elle durcit et le pneu ne tournera plus rond. Il existe également de la colle "contact" dite spéciale PVC, reconnaissable à sa transparence, et qui ne colle pas assez la mousse de nos pneus.

Premier cas: le pneu se déchire sans perdre de matière.

Sur la photo ci-contre, on peut voir deux situations, à gauche, où un bout est arraché, et à droite le pneu s'est déchiré sans perdre de matière.

Quand le pneu s'est déchiré et que le bout reste accroché, la solution optimale est d'appliquer la colle sur les deux surfaces à assembler en les maintenant éloignées l'une de l'autre avec des épingles par exemple. Après que la colle soit sèche, on rapproche les deux surfaces et on appuie brièvement et fortement. Normalement, après réparation, le pneu devrait tourner rond. Mais un passage au tour à pneus, si on peut en avoir un à disposition, permettra d'avoir une finition idéale.

Deuxième cas: un bout du pneu est arraché et est retrouvé.

Un vibreur léché un peu trop à la corde et là, c'est le drame, un bout de pneu est arraché! Mais heureusement, il est retrouvé.

La surface du morceau arraché se verra appliquer une couche de colle "contact".

Tout comme la surface opposée sur le pneu.

Après un peu d'attente, le temps que les surfaces encollées soient bien sèches au toucher, elles seront précisemment, mais rapidement mises en contact en pressant fortement.

Et voilà le résultat!

Si on ne dispose pas d'un tour à pneus, il faudra s'arrêter ici. Il faudra cependant plusieurs tours de piste pour retrouver un pneu quasi rond.

Si on dispose d'un tour à pneus, on pourra remettre un peu de colle au niveau du joint de colle pour bien le combler.

Une fois ce nouvel apport de colle bien sec, le pneu sera passé au tour à pneus (tout comme le symétrique qui compose la paire bien sûr, pour avoir des pneus au même diamètre).

Après une passe aller-retour, l'excès de colle a été enlevé.

Le flanc du pneu sera retravaillé au papier de verre, également pour enlever l'excès de colle.

Et voilà le résultat! Le joint de colle est quasiment invisible et on ne sent quasiment rien au toucher.

Troisième cas: le bout de pneu arraché n'est pas retrouvé.

Dans ce dernier cas, le bout de pneu arraché n'est pas retrouvé. Par contre, il arrive souvent qu'on en retrouve d'autres qui ne correspondent pas.

On en choisira donc un plus grand que la partie à combler, et avec un profil correspondant plus ou moins à la partie perdue, et une sensation au toucher identique.

La surface du morceau choisi se verra appliquer une couche de colle "contact".

Tout comme la surface à réparer sur le pneu.

Une fois les surfaces encollées bien sèches au toucher, elles seront rapidement mises en contact tout les en pressant fortement.

La gomme en excès sera enlevée dans un premier temps grossièrement avec une paire de ciseaux.

Après ce premier dégrossissage aux ciseaux, le résultat s'annonce déjà prometteur.

Mais une finition au tour à pneus (bande de roulement à l'outil et flanc au papier de verre) est cependant conseillée.

Et voilà la travail!

Conclusion.

En utilisant la bonne colle, i.e de la "contact", on arrive à récupérer un pneu qui offrira quasiment les mêmes performances qu'un pneu qui n'aurait pas été abîmé. Certes, il sera difficile, surtout psychologiquement, d'utiliser un pneu réparé de la sorte pour une course importante, mais autrement la différence sera très peu perceptible si l'opération est bien réalisée.

Texte et photos: Georges.