Réparation des carrosseries en polycarbonate.

Edité le 01/09/2014.
Réactualisé le 07/09/2014.
Texte et photos: Georges.

Introduction.

Pour réparer les carrosseries en polycarbonate (ou Lexan si on utilise le nom commercial), il existe plusieurs techniques.

Premièrement, il est possible d'utiliser du scotch toilé de qualité. C'est rapide, ça marche plutôt bien, mais ça ramasse la poussière, et cela manque de rigidité.

Deuxièmement, il existe différentes produits, comme par exemple le Shoe-Goo (formule originale). Le Shoe-Goo est une colle transparente utilisée à la base pour réparer ou renforcer les chaussures de skate, et qui adhère très bien sur la peinture. Associée par exemple à une bande de tissu de verre quadrillée adhésive, le Shoe-Goo constitue un excellent moyen pour réparer une carrosserie.

Ce dernier produit est connu depuis la nuit des temps, on l'utilisait par exemple pour renforcer les carrosseries de piste 1/12° électrique aux endroits stratégiques avec de fins liserets de cette colle.
Le Shoe-Goo contient du toluène et du naphta lourd, donc il convient de le manipuler avec précaution... Et il est par période pas toujours facile à trouver.
On peut cependant lui trouver certains désavantages, mis à part certains de ses composants, comme par exemple un temps de séchage assez long (au minimum une nuit, ou mieux deux jours), et un poids certains quand il est associé à de la bande de tissu de verre. Il reste également un peu souple après séchage.
Il existe des produits similaires mais pas forcément identiques dans des marques spécialisées dans la R/C, comme le célèbre Fender-Mender, disparu maintenant semble-t-il, ou plus actuel chez Carson ou Hudy.
Il existe également d'autres produits, comme le Flexa-Fix de RC Tech, mais comme les produits cités plus haut, à savoir Carson ou Hudy, je ne les ai pas testé.

Méthodologie.

La méthodologie proposée est basée sur une colle UV trouvable dans certains magasins de bricolage, ici de la marque Bondic. Je l'ai testé dans un premier temps sur une carrosserie de Touring méchamment déchirée sur une bonne partie du spoiler avant (voir la première photo de cet article). Le scotch toilé ne suffisant plus, elle a donc été appliquée, et ce avec succès car la tenue aux chocs et dans le temps est plutôt bonne, et tient encore à l'heure de l'écriture de cet article.

Par contre, la tenue sur un temps très long est inconnue. Donc prudence sur les carrosseries Vintage de valeur. A titre de comparaison, de la colle Epoxy ou de la cyanocrylate datant 10, 20 ou 30 ans, c'est rarement beau à voir...

Le starter-kit proposé par Bondic dans une boîte métallique est composé de lingettes nettoyantes, pas super efficace d'ailleurs, un bâton pour la préparation de surface, et enfin le stylet.

Le stylet comprend un réservoir de colle d'un côté (remplaçable) et de l'autre, un LED UV qui permet de durcir la colle. Quand je l'avais acheté, je pensais initialement à d'autres applications, comme par exemple reboucher des trous de pistons d'amortisseurs, remplir des fissures par exemple et à d'autre petites réparations, même si je dois avouer que certains tests d'adhésion ne se sont pas toujours révélés probants.

Un exemple d'application sur une carrosserie de tout-terrain bien fissurée au niveau de l'attache arrière. On le voit, la réparation au scotch toilé, c'est moche et ça vieillit assez mal.

On nettoie et on dégraisse proprement des deux côtés, pour une bonne adhésion du produit et aussi pour l'esthétique.

L'idéal est d'utiliser ensuite une mini-perceuse équipée d'une mèche de 0.8mm. Pourquoi 0.8mm? Parce que c'est assez esthétique, cela donne l'effet de petits rivets. Il doit être possible, en cas d'urgence sur le terrain où on ne dispose pas toujours de ce genre d'outillage, d'utiliser un bon body-reamer. On arrive à faire des trous de moins de 2mm avec, ce qui est acceptable dans le cadre de notre utilisation.

Pour stopper dans un premier temps la progression de la fissure, il convient de percer un trou propre au bout de celle-ci. On ne rigole pas svp, on répare des ailes d'avion de ligne comme ça...

On perce ensuite deux rangées de trous, parallèlement et de part et d'autres de la fissure, puis on nettoie bien le tout.

Le produit est appliqué sur un premier côté, en s'attachant à ce qu'il aille bien dans les trous percés.

Le produit est ensuite appliqué de l'autre côté.

Le produit est ensuite durci par la lumière UV durant un temps légèrement plus long que celui préconisé par sa notice, on ne sait jamais.

Et voilà le travail!

La couleur jaunâtre n'est pas qu'un effet de la photo. Le produit, bien qu'annoncé comme transparent, donne cet effet après durcissement. Mais au final, ce n'est pas si grave.

Pour ceux qui se poseraient la question du poids, une recharge contient quatre grammes de produit, et pour presqu'en vider une, j'ai réparé trois carrosseries, celles de cet article.

C'est sur les fissures non débouchantes comme sur la toute première photo de cet article ou celle ci-contre que la méthodologie se révèle la plus efficace.

Sur les fissures de passage de roue avant d'une carrosserie de Touring, la tenue est moins bonne car le produit y est très sollicité et risque de se déchirer assez vite. Cependant, la tenue peut être sensiblement améliorée en ligaturant le tout, c'est-à-dire en faisant passer un fil adapté dans les trous avant l'application du produit.

Autre exemple avec une carrosserie de Touring vraiment en très mauvais état.

Tout d'abord, nettoyage et dégraissage, suivis des perçages et d'un nouveau nettoyage.

Ensuite, application du produit et durcissement à la lumière ultraviolette.

Texte et photos: Georges.