Geneva Electric Cup,
Meyrin, Suisse, 14/10/2017.

Edité le 29/10/2017.
Réactualisé le 29/10/2017.
Texte et photos: Georges.

Introduction.

Le Championnat Genevois 2017 étant terminé, la date en extérieur de l'année du club GeMC est traditionnellement réservée pour une course au format spécifique. Cette année, ce fut une course de type "Reedy Cup" qui avait été proposée. Son format est différent de celui classique type qualifications puis finales. Chaque série est une finale de 8 pilotes tirés au sort par le système de chronométrage. Chaque pilote courre contre des pilotes différents ou parfois les mêmes dans chacune de ses six finales et le classement se fait aux points obtenus avec le rang à l'issue de la manche (position 1: 1 point, position 2: 2 points... position 8: 8 points). Les quatre meilleures manches de chaque pilote seront retenues pour établir son classement final.

Pour cette course se déroulant à la mi-octobre, le soleil fut au rendez-vous. Si tout le monde est arrivé bien couvert le matin, l'après-midi se terminera en tee-shirt.

Côté participation, ce sera une petite déception car seulement 31 inscriptions ont été enregistrées. Dommage pour les absents qui ont manqué un tracé dantesque. Du côté des bonnes nouvelles, on notera la présence de plusieurs nouveaux visages en course et d'un public familial qui commence à se fidéliser aux rendez-vous du club.

S'il s'agit de la dernière course en extérieur de la saison 2017 en piste 1/10° électrique de l'année en Romandie, la compétition se poursuivra en intérieur avec divers rendez-vous comme par exemple la FAMArace à Bulle les 18 et 19 novembre 2017, le SITCC organisé par le club ERMC au Grand-Saconnex (2 décembre, 16 décembre 2017 et 27 janvier 2018, les courses en Formule 1 (22 octobre 2017, 26 novembre 2017, 21 janvier 2018 et 25 février 2018) et Touring Car (12 novembre 2017, 10 décembre 2017 et 11 février 2018) organisées par l'ARCB à Fétigny et probablement des courses à Court organisées par le DMTCC. Sans oublier pour les adeptes du Tout-Terrain électrique les courses organisées par le club ERMC (4 novembre 2017 pour le Grand-Prix ERMC, 18 novembre 2017, 13 janvier 2018 et 24 février 2018 pour le SIORC).

La piste.

Proposé par Daniel "Gonzo" Ghirlanda, consacré premier du Championnat Genevois 2017 en catégorie Formule 1, le tracé inédit de cette Geneva Electric Cup se voulait très technique, mais aussi fluide. Et ne mâchons nos mots, il s'agissait d'un des meilleurs tracés de la saison. Intense et exigeant, il n'autorisait aucun moment de répit. Il ne comportait que trois courtes portions droites, le reste n'était qu'enchaînements de courbes. Bref, un véritable régal que ce tracé privilégiant la finesse du pilotage et la concentration à la motorisation. Malgré sa difficulté technique et le format de course brassant les pilotes de niveaux différents, aucun incident notable n'a été observé.

Un nouveau dosage avait été testé lors du sucrage de la piste, qui a donné pleinement satisfaction.

Pour la saison 2018, le plot en béton du tapis roulant destiné au transport de gravas encore en place devrait normalement disparaître, ce qui devrait offrir encore de nouvelles possibilités niveau tracé.

Technique châssis.

La Mugen MCT1 de Hervé Cettour.

Certes, la Mugen MTC1 n'est plus une nouveauté, mais celle présentée en photos ci-dessous est la première à participer à une compétition sur le circuit de Meyrin. Une auto qu'il conviendra de suivre de près dans le futur.

La Serpent Project 4X de Jonathan Porta.

La Serpent Project 4X est indéniablement une voiture intéressante à plus d'un titre, et plus particulièrement en raison d'une suspension qui permet de décomposer les mouvements de roulis et d'enfoncement, et d'un centre de gravité bas. Toutefois l'apparente complexité de l'ensemble, mais aussi certains points de conception (porte-à-faux énorme à l'arrière par exemple), en rebuteront probablement quelques-uns.

La Serpent Project 4X de Jonathan Porta en photos ci-dessous comporte plusieurs options, dont les plus visibles sont les doubles platines verticales. Le canalisateur d'air du ventilateur destiné à refroidir le moteur est issu de la fabrication additive.

La Team XRay T3 de Sophie Franceschi.

En photos ci-dessous est présentée la Team XRay T3 de Sophie Franceschi. Il doit s'agir de la première version de la T3 sortie à la fin 2009, cette base ayant connue trois générations (T3, T3 2011 et T3 2012). La version 2009 est identifiable à la disposition de son servo de direction, monté dans l'axe du châssis (disposition qui sera abandonnée sur la version 2012), au montage côté châssis des biellettes supérieures avec une pièce vissée sur le support d'amortisseurs autorisant quatre ancrages différents (montage abandonné sur la version 2012), et à la platine supérieure comprenant deux oreilles pour rigidifier ou non l'arrière à l'aide de deux colonnettes (la version 2011 n'avait plus ces deux oreilles à l'arrière, mais à l'avant). A noter que la T3 originale a existée dans une version "US Foam Spec" comportant un châssis plus épais notamment, destinée aux pneus en mousse.

Pour l'anecdote, le contrôleur brushless visible sur cette auto est un Team Wave, une marque probablement disparue depuis étant donné que son site internet a été réactualisé pour la dernière fois en 2013. Ce contrôleur, datant de 2008 environ, était l'un des premiers à proposer le timing variable.

Sur ce châssis vieux de huit ans, cette jeune pilote finira à une prometteuse vingtième place, preuve une nouvelle fois qu'il n'y a pas besoin d'une auto de toute dernière génération ou forcément haut-de-gamme pour se faire plaisir en compétition.

La Fenix Mistral 2017 de Gérald Charbon.

Gérald Charbon roulait ici avec une Fenix Mistral 2017 version châssis en fibres de carbone, une formule 1 d'apparence classique, mais aux détails soignés, à l'image d'un châssis très étroit, un train avant offrant de nombreux réglages, un palier arrière permettant le montage d'un ventilateur et un différentiel à billes à la conception semblant bien pensée car comportant trois roulements à billes et une butée à billes associée à trois rondelles Belleville, une couronne usinée 84 dents en module 64DP et des rondelles de grand diamètre comportant un blocage symétrique en rotation. Son pilote avait choisi toutefois de rouler avec le différentiel à pignons de la marque cette fois-ci. L'amortisseur central ressemble fortement à ceux proposés par Yeah Racing (qui sont d'ailleurs très bien pour le prix demandé moyennant un montage soigné). Détail supplémentaire renforçant cette hypothèse, Fenix évoque dans le descriptif de son auto le fait que trois sortes de pistons avec trous cylindriques et trois avec des trous coniques et cinq ressorts de raideurs différentes sont livrés d'origine, tout comme Yeah Racing.

Une Serpent Natrix 748-e.

Cette Serpent Natrix 748-e ne roulait bien sûr pas lors de cette course, mais ne pas la photographier aurait été dommage. Cette auto est basée sur la version piste 1/10° thermique de la marque, avec quelques adaptations pour la rendre compatible avec une motorisation électrique, comme un châssis et une platine supérieure en fibres de carbone. Le reste est presqu'intégralement repris sur la version thermque. L'exercice a toutefois ses limites, puisque le moteur et la batterie se trouvent fortement décentrés de l'axe du châssis.

Technique autres.

On l'a écrit plusieurs fois, il faut utiliser avec prudence les vis en titane ou en aluminium proposées par de nombreuses marques, et dont la qualité est parfois plus que perfectible. Avant de se précipiter sur le premier kit de visserie en titane ou en aluminium pour monter son auto, il convient de se rappeler que la qualité de la visserie a une influence directe sur le comportement de son auto. Si on prend le cas des visseries à tête fraisée qui fixent les cellules au châssis, si celles en option n'ont pas exactement le même angle de cône que celles d'origine, le châssis risque de tweaker. Pire, et déjà vu plusieurs fois, certaines marques ont des vis dont l'axe du filetage n'est pas le même que celui de la tête! Inutile de dire que la voiture est complètement tordue dans cas et qu'elle a peu de chance de rouler droit... Bien sûr, l'implantation des vis a son importance, car on peut être moins rigoureux pour les vis supportant les colonnettes de carrosserie que pour celles ancrant les supports de triangles au châssis par exemple.

Voici encore une illustration de ce propos. T'works, qui propose pourtant généralement des articles de qualité, propose depuis peu des vis en titane, anodisé orange par exemple. Elles sont très esthétiques, cependant l'empreinte hexagonale a été faite beaucoup trop profonde, ce qui fait que leur tête cède très facilement lors du serrage. Enlever la partie filetée restant dans du taraudage est loin d'être facile...

Vu dans les stands, un déchargeur de 80W pour batteries LiPo signé ISDT, le Smart Discharger FD-100. Annoncé depuis de longs mois par le fabricant chinois, il est disponible commercialement depuis peu. Il pourra se montrer intéressant pour certains usages, car il fonctionne indépendamment, c'est-à-dire sans alimentation autre que celle de la batterie à décharger. Il est réglable de 2S à 8S en tension, et de 0.5A à 6A. La tension de coupure par élément peut être réglée par le cable scLinker vendu en option. Ses points forts sont sa compacité (57mm x 120mm x 43mm), son faible poids (300g), son design soigné et son faible prix. Concernant les points faibles, on notera une finition un peu en retrait par rapport aux autres productions de la marque et un courant de décharge qui aurait pu être plus élevé pour les applications en automodélisme. Les adeptes de piste 1/12° regretteront également qu'il ne puisse pas décharger des batteries 1S.

A noter que ce déchargeur est livré sans câble, et que la prise d'entrée est une XT60. Il n'y a pas d'équilibrage lors de la décharge, ce qui n'est pas grave, mais qui aurait pu être un plus (rendant le produit plus cher au final toutefois). Le programme pour le régler n'est pas encore disponible au téléchargement.

Résultats.

Les résultats détaillés des finales se trouvent sur myrcm: http://www.myrcm.ch/myrcm/main?pLa=fr&hId[1]=arv&dFi=genevamodelcars&dId[E]=35895#. Attention, le classement général pour la catégorie TC13.5 est incorrect.

Résultats en catégorie Formule 1.

En catégorie Formule 1, Daniel Ghirlanda, absent lors de la manche précédente, dominera l'ensemble des manches de cette course, et montera logiquement sur la première marche du podium. Les réguliers Michel Rufenart et Steve Joye finiront respectivement à la deuxième et à la troisième places.

Eu égard à ses succès précédents lors de la saison 2017, Daniel Ghirlanda s'ctroit donc le titre de Champion catégorie Formule 1 du Championnat Genevois.

Position

Catégorie

Pilote

Lap

Time

Best 4

Châssis

1

Formule 1

Daniel Ghirlanda

137

40:37.577

6, 5, 4, 1 [3, 2]

Prototype Gonzo F1

2

Formule 1

Michel Rufenart

118

40:55.937

6, 4, 3, 1 [2, 5]

Team XRay X1 2017

3

Formule 1

Steve Joye

116

40:34.584

6, 4, 5, 3 [2, 1]

Team XRay X1 2017

4

Formule 1

Hervé Gondian

112

40:20.005

1, 5, 4, 2 [3, 6]

Team XRay X1 2017

5

Formule 1

Anthony Joye

112

40:41.984

4, 3, 2, 5 [1, 6]

Team XRay X1 2017

6

Formule 1

Gérald Charbon

100

40:33.466

4, 5, 3, 2 [6, 1]

Fenix Mistral 2017

Résultats en catégorie Touring Car.

En catégorie Touring Car, Bastien De Marco s'impose devant Xavier Deparde et Briac Berthoud.

Position

Catégorie

Pilote

Best 5

Worst

Lap

Time

Châssis

1

Touring Car

De Marco Bastien

5

2

24

361.648

Tamiya TRF419X modifiée

2

Touring Car

Deparde Xavier

5

2

24

364.906

Team XRay T4 2017

3

Touring Car

Berthoud Briac

5

5

24

366.81

Team XRay T4 2017

4

Touring Car

Camicas-Aycardi Georges

7

2

23

370.369

Team XRay T4 2016

5

Touring Car

Jost Julien

7

6

23

361.282

Yokomo BD7

6

Touring Car

Franceschi Paul

8

3

24

376.761

Team XRay T4 2017

7

Touring Car

Amort Alexandre

9

3

24

311.921

ARC R11

8

Touring Car

Carusi Alex

11

4

23

372.961

HPI Pro5

9

Touring Car

Matthey Steve

14

4

23

372.474

Team XRay T4 2017

10

Touring Car

Ducret Corentin

15

5

22

371.679

Team XRay T4 2017

11

Touring Car

Baltensperger Ivan

17

5

21

372.961

Team C TC10

12

Touring Car

Joye Steve

18

6

21

365.343

Team XRay T4 2017

13

Touring Car

Porta Jonathan

18

7

23

370.079

Serpent Project 4X

14

Touring Car

Baltensperger Eric

19

6

21

373.083

Team C TC10

15

Touring Car

Pellaton Stéphane

20

5

18

368.373

Team XRay T4 2017

16

Touring Car

Caiazza Daniel

20

6

20

360.337

Destiny Racing RX-10S

17

Touring Car

Courant Cédric

20

7

21

361.284

/

18

Touring Car

Joye Matthew

21

6

18

373.806

/

19

Touring Car

Steube Alexandre

21

7

20

382.23

3Racing

20

Touring Car

Franceschi Sophie

26

6

15

368.806

Team XRay T3

21

Touring Car

Cettour Hervé

26

7

20

374.807

Mugen MTC-1

22

Touring Car

Steube Sébastien

26

7

19

369.942

3Racing

23

Touring Car

Pellaton Julien

26

7

17

358.089

Hot-Bodies Cyclone

24

Touring Car

Steube Roland

26

7

16

373.901

3Racing

25

Touring Car

Franceschi Maxime

29

7

10

363.356

Yokomo MR4 TC-SD

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Texte et photos: Georges.