Quatrième manche du Championnat Genevois,
Frontenex, Genève (Suisse), 20.09.2014

Edité le 28/09/2014.
Réactualisé le 29/09/2014.
Texte et photos: Georges.

Introduction.

Non sans une certaine tristesse, une page s'est tournée dans l'histoire de la R/C genevoise en ce samedi 20 septembre 2014. Il s'agissait en effet de la dernière course sur ce mythique circuit, car il sera détruit fin octobre pour laisser sa place à une école de commerce.

Certes, le club Geneva Model Cars sera relogé à Meyrin, une superbe piste flambant neuve devant bientôt sortir de terre et être opérationnelle en mars 2015 normalement. Toutefois on ne peut s'empêcher d'avoir le coeur quelque peu serré...

Mais on devrait reparler bientôt de ce projet, promis!

Vingt-cinq pilotes, venus de toute la Suisse Romande et de France voisine et de tous niveaux, s'étaient donc donnés rendez-vous pour cette quatrième et dernière manche du Championnat Genevois. Malgré les prévisions plus que pessimistes de la météo, les pilotes présents auront eu droit à une magnifique journée non seulement ensoleillée, mais chaude!

Malgré l'annonce officielle maintenant de la fermeture de la piste de Frontenex, on relevera comme toujours une bonne ambiance "speed-corner de ouf et grillades" dans les stands et de bien belles bagarres sur la piste.

La piste.

Comme à l'accoutumée, la trajectoire avait été au préalable généreusement aspergée de cola premier prix par des bénévoles du club le matin après balayage de la piste. En effet, le règlement du Championnat Genevois interdit autant le nettoyage que le traitement des pneus, cela permet de donner un peu plus de grip à la piste.

Pour ceux qui seraient intéressés par cette technique, un petit article à ce sujet est enfin disponible en cliquant sur ce lien.

Technique châssis.

La Tamiya TRF418 de Walter Pollet-Villard.

Ce pilote courant habituellement en championnat de France finira second en catégorie "Modified". Sa Tamiya TRF418, préparée aux petits oignons comme à l'accoutumé, était propulsée par un moteur brushless 10.5 d'origine PRT associé à un contrôleur Hobbywing en mode zero timing. Parmi les astuces de préparation, on remarquera entre autres le cinquième plot de carrosserie avec fixation Velcro sur le support d'amortisseurs avant pour récupérer de l'appui à l'avant, des prolongateurs de support de carrosserie arrière Zeppin Racing pour en récupérer à l'arrière, une immobilisation du pack revue et corrigée, de la visserie allégée seulement là où il faut, du poids sous la direction pour lester l'avant (beaucoup de pilotes, notamment sur XRay et Tamiya, rajoutent systématiquement environ 20 grammes à cet endroit), une batterie de condensateurs de fabrication personnelle avec câblage court pour le contrôleur brushless, le ventilateur de ce dernier légèrement surélevé pour assurer suffisamment de volume de dégagement à l'air brassé, un autre ventilateur de dimensions généreuse pour le moteur, des câblages radio et puissance au plus court mais sans exagération, un fraisage du châssis en carbone réalisé à l'opposé de celui pour le moteur pour obtenir plus de symétrie du flex, etc. Certains remarqueront que les fils du contrôleur ne sont pas monochrome, mais laisser les fils d'origine, surtout s'ils sont de qualité, évite de faire chauffer artificiellement et inutilement le contrôleur en soudant de nouveaux fils. De plus, les soudures industrielles d'origine sont souvent de bien meilleure qualité que celles faites avec de l'étain du commerce. L'efficacité et la sécurité avant le look! Pour le reste, on vous laisse chercher sur les photos pour trouver de l'inspiration!

Pour rappel, une TRF419 a été dévoilée sur le net et sa disponibilité commerciale est annoncée pour la fin de l'année. Si les trains roulants sont conservés, sont annoncés un nouveau châssis avec, entre autres, une nouvelle implantation, de nouvelles cellules, un nouveau bâti-moteur et de nouveaux amortisseurs.

La Tamiya TRF417 de Dominique Voegtli.

En photos ci-dessous, la Tamiya TRF417 de Dominique Voegtli qui finira à la belle seconde place en catégorie "Stock".

La VBC Racing WildFire D06 d'Antonio Marinelli.

Antonio Marinelli a rangé sa Durango DECT410 pour adopter cette VBC Racing WildFire D06. A noter l'utilisation par ce pilote d'un contrôleur brushless Toro.

Pour les adeptes de la marque, une version D07 devrait voir le jour prochainement.

La Yokomo BD7 de Juan Cachafeiro.

En photos ci-dessous une des deux Yokomo BD7 qui roulaient en catégorie "Modified".

Une version 2015 devrait également être présentée par Yokomo tout prochainement.

La Tamiya TRF418 de Florentin Cruz.

La Tamiya TRF418 de Florentin Cruz, qui roulait en catégorie "Stock", bénéficiait d'une préparation similaire à celle de Walter Pollet-Villard présentée plus haut, à quelques exceptions près.

La Hot-Bodies Cyclone de Laetizia Carusi.

En photos ci-dessous, la Hot-Bodies Cyclone de Laetizia Carusi qui remportera la course en catégorie "Juniors".

Technique châssis, suite.

Deux châssis de réalisation personnelle roulaient ici. La première, la DMe 850 version 2014, remportera la course en catégorie "Modified". Des photos de cette auto ne sont pas autorisées pour le moment. La seconde n'est autre que la traction sur base de Team Associated TC6 "Dremel-Engineered" présentée sur ce même site qui roulera en catégorie "Stock". Un troisième volet concernant cette réalisation sans prétention parlant de ses premiers tours sur le bitume et en compétition est disponible en cliquant sur ce lien.

En Formule 1, une seule inscription! Le malheureux pilote s'était également inscrit en Touring fort heureusement...

Technique motorisations.

En catégorie "Modified", deux des pilotes issus du chamionnat de France roulaient avec une motorisation brushless 10.5 en mode 0° timing. Trois autres pilotes avaient passé un "gentlemen agreement" pour rouler avec une motorisation 13.5 avec timing variable. L'idée derrière est de tester une nouvelle formule de course pour l'année prochaine, avec une seule motorisation pour tout le monde, comme ce qui se fait en hiver au SITCC. L'avantage serait également, hormis un sentiment plus grand d'équité entre pilotes, que les nombreux pilotes du SITCC pourraient utiliser le même moteur qu'en hiver. Mais rien n'est encore décidé, ce sont juste des pistes de réflexion pour le future.

Hormis cela, comment c'est de piloter avec une motorisation 13.5 avec timing variable? D'après les trois pilotes, le feeling est excellent et les performances sont là, même sans exagérer sur les réglages du variateur. Dans le technique, c'est juste un régal, même s'il est vrai que la différence de vitesse de pointe en ligne droite est non-négligeable, sans être dramatique. Personnellement, j'ai adoré l'expérience, la voiture donnant vraiment un excellent feeling, avec un excellent compromis performance/plaisir/usure du matériel.

Les autres pilotes de la catégorie "Modified" roulaient autrement avec des motorisations entre 4.5 et 8.5.

Technique pneus.

Les pneus du Championnat de cette année était les pneus Ride Rex 34 ainsi que les Hot Race 32 WC (car il y a eu à une période des inquiétudes sur l'approvisionnement des Rex 34). Les pilotes pouvaient également rouler avec leurs anciens Ride 36, et les pilotes français avec les Panaracer 36 du championnat de France.

Comme il a déjà été écrit plus haut, le traitement et les nettoyants pour pneus sont interdits. Bien que l'interdiction du traitement ne touve que peu d'adeptes semble-t-il sur les forums, bizarrement, sur le Championnat Genevois, je n'ai entendu quasiment aucune plainte à ce sujet depuis qu'ils ont été interdits. Bien au contraire, la très grande majorité des pilotes est absolument ravi de ne pas avoir à jouer au petit chimiste tout au long de la journée... Certes, il faudra fournir un peu plus d'efforts du côté des réglages châssis, mais rien d'insurmontable non plus.

Est-il utile de rappeler que les traitements à pneus sont des mélanges de produits chimiques, probablement dérivés du pétrole la plupart, additionnés de plastifiants, de composés arômatiques (le célèbre salicylate de méthyle par exemple), d'agents mouillants et de solvants divers (toluène, etc.), dont on ne sait absolument rien de la composition précise, celle-ci n'étant quasiment jamais inscrite sur le flacon? Le principe de précaution voudrait donc qu'on soit très prudent avec ces produits (gants, ventilation, etc.) et qu'on s'en dispense lorsque cela n'est pas vraiment nécessaire.

A mon humble avis, il serait souhaitable de se dispenser de traitement à pneus sur bitume lorsqu'on utilise des pneus en caoutchouc, simple question de principe de précaution. Certes, on pourra me rétorquer que la triche sera difficile à détecter par exemple, mais faut-il écrire un règlement exclusivement en fonction de quelques tricheurs et non pour le bénéfice du plus grand nombre?

Pour les pneus en mousse, il existait dans les années 90 des pneus qui donnaient de très bons résultats sur le bitume (par exemple UFRA Pink et Bolink Yellow de mémoire) sans traitement et avec cependant une usure raisonnable. Mais ces connaissances ont été vite oubliées et le traitement a tout supplanté.

L'indoor est d'une autre problématique. Il sera là probablement sensiblement plus difficile, mais pas impossible, de se dispenser de traitement. Mais c'est aussi à nous, consommateurs-pilotes, d'influencer les fabricants pour qu'ils développent, d'un côté des pneus conçus pour fonctionner sans traitement (contrairement à ce qui se fait actuellement) et, si encore nécessaire, des traitements à la composition connue et à la dangerosité supposée moindre.

Technique autres.

En photo ci-contre, un réceptacle antidérapant pour petites pièces d'origine Tamiya. On est fan ou on ne l'est pas!

Le Motolyser est un testeur pour moteur brushless haut-de-gamme de conception suédoise (d'origine Team Laje semble-t-il, plus connu pour ses châssis et accessoires pour la 1/12° piste électrique) mesurant divers paramètres dont le calage du moteur. Pas forcément accessible à toutes les bourses, mais c'est un outil qui semble fort utile pour qui sait l'utiliser à bon escient!

Un des pilotes présents disposait de la dernière radio à volant haut-de-gamme de Futaba, à savoir la 4PX, qui se veut 30% plus rapide que le modèle qu'elle remplace. Elle dispose entre autres d'un écran LCD TFT couleur de grand format, de la synthèse vocale, de la possibilité de la mettre à jour grâce à une carte mémoire amovible et de la télémétrie bien sûr.

Celle montrée en photos ci-contre dispose de l'option position basse du volant.

Résultats.

Les résultats complets se trouvent à l'adresse suivante: http://www.genevamodelcars.ch/data/results/cg2014_m4/

Résultats en catégorie "Juniors".

Finale

Place
en
finale

Place
en
qualification

Pilote

Résultat

Châssis

Moteur 

Batterie

Pneus

A

1

( 1= )

Laetizia Carusi

[1]

Hot-Bodies Cyclone

/

/

/

A

2

( 3+ 1)

Antoine Brulé

[2]

Yokomo BD7 RS

/

/

/

A

3

( 2- 1)

Clara Carusi

[3]

Hot-Bodies Cyclone

/

/

/

A

4

( 4= )

Sébastien Steube

[4]

3Racing Sakura S

/

/

/

A

5

( 5= )

Lisa Brulé

[5]

Maverick Strada

/

/

/

Résultats en catégorie "Touring Stock".

Finale

Place
en
finale

Place
en
qualification

Pilote

Résultat

Châssis

Moteur 

A

1

( 1= )

Alessandro Carusi

2 [ 1 1 1]

Kyosho TF6

Team Orion 13.5

A

2

( 2= )

Dominique Voegtli

4 [ 2 2 3]

Tamiya TRF417

Team Orion 13.5

A

3

( 4+ 1)

Georges Camicas-Aycardi

6 [ 3 3 4]

Prototype traction sur base de Team Associated TC6

Speed Passion 13.5

A

4

( 3- 1)

Cruz Florentin

6 [ 4 4 2]

Tamiya TRF418

Team Orion 13.5

A

5

( 6+ 1)

Armeli Adriano

10 [ 5 5 9]

Spec-R S1

Team Orion 13.5

A

6

( 9+ 3)

Alexandre Steube

12 [ 6 7 6]

3Racing Sakura S

LRP 13.5

A

7

( 8+ 1)

Roland Steube

13 [ 7 6 7]

3Racing Sakura S

LRP 13.5

A

8

( 5- 3)

Antonio Marinelli

14 [ 12 9 5]

VBC Racing WildFire D06

Muchmore Fleta 13.5

A

9

( 7- 2)

Hervé Cettour

16 [ 12 8 8]

3Racing Sakura XII

/

Résultats en catégorie "Touring Modified".

Nota: Si les pilotes étaient séparés en deux groupes pour les qualifications, les finales se dérouleront à onze, pour qu'elles soient plus intéressantes et que personne ne sente lésé.

Finale

Place
en
finale

Place
en
qualification

Pilote

Résultat

Châssis

Moteur 

A

1

( 1= )

Bastien de Marco

2 [ 1 1 10]

Prototype DMe version 2014

Team Orion 13.5 avec timing variable

A

2

( 2= )

Walter Pollet-Villard

4 [ 2 2 3]

Tamiya TRF418

Team PRT 10.5 avec zéro timing

A

3

( 3= )

Arthur Brule

4 [ 4 3 1]

Yokomo BD7

4.5

A

4

( 5+ 1)

Alexandre Amort

7 [ 3 4 4]

Team XRay T4'2014

Team Orion 13.5 avec timing variable

A

5

( 6+ 1)

Cachafeiro Juan

7 [ 11 5 2]

Yokomo BD7

Team PRT 10.5 avec zéro timing

A

6

( 8+ 2)

Nicolas Huguenin

11 [ 5 7 6]

VBC Racing WildFire D06

/

A

7

( 10+ 3)

Georges Camicas-Aycardi

12 [ 7 10 5]

Team XRay T4'2013

Team Orion 13.5 avec timing variable

A

8

( 4- 4)

Jonathan Porta

13 [ 6 11 7]

WRC Racing STX 2014

/

A

9

( 9= )

Alexis Banderier

14 [ 9 6 8]

Spec-R R1

/

A

10

( 7- 3)

Stan Hirschy

17 [ 8 9 9]

Tamiya TRF418

/

A

11

( 11= )

Nicolas Crausaz

18 [ 10 8 10]

Kyosho TF6

/

En savoir plus:

Texte et photos: Georges.