Touring Car Carpet World Cup 2006

Touring Car Carpet World Cup 2006
Complexe CRF Power, Préverenges, Suisse
30/11-03/12/2006

Edité le 27/04/2007.
Réactualisé le 27/04/2007.
Textes et photos: Georges.

La troisième (ou la quatrième si l'on considère la Lords of Touring 2003 comme la genèse de cette classique) édition de la Touring Car Carpet Cup s'est déroulé du 30 novembre au 03 décembre 2006. Pas de reportage complet sur cet évènement (contrairement aux années précédentes, 2004 et 2005), mais plus un petit compte-rendu tardif.

L'organisation

Comme les années précédentes, les organisateurs avaient mis le paquet pour assurer la réussite de cette course, et ils ont atteint leur but! Un excellent souvenir sans nul doute pour l'intégralité des pilotes présents, ne serait-ce que par le spectacle offert sur la piste et l'ambiance dans les stands comme autour de la piste!

Ainsi, comme pour les deux éditions précédentes en 2004 et 2005, le comptage était assuré par Rob Nelson de BBK Software, venu tout spécialement d'Angleterre pour cette course et les commentaires (en anglais) par Scotty Ernst, le célèbre speaker (et propriétaire du S&N's Trackside Hobbies & Raceway situé à Brooklin dans le Wisconsin), venu également des Etats-Unis.
Ce dernier assura le show, commentant les finales Z de façon aussi intense qu'une finale de championnat du monde, donnant régulièrement les temps, les positions, aussi bien pour le premier que le dernier, sans traitement de faveur. Chaque pilote, même celui au niveau perfectible, est ainsi valorisé, et il n'y en a pas que pour les finalistes A. Un exemple à suivre, particulièrement au niveau de certaines fédérations, et qui peut faire de la R/C un véritable spectacle.
La buvette et la restauration étaient assurées par le staff de CRF Power et le contrôle technique, ainsi que le Live sur le Net, étaient assurés par le team du site R/C World. Là aussi, sur ces deux points, on conjuguait accueil souriant et dynamisme.
La piste et son complexe Le complexe CRF-Power offre au rez-de-chaussée, dans le magasin, un bassin pour bateaux et une piste pour les petites échelles (Mini-Z et Micro RS4 1/18°), et, au premier étage, une piste bitume indoor (avec ventilation forcée pour permettre aux thermiques de rouler) et, dans une seconde salle, une piste en moquette réservée aux électriques, mais qui peut également accueillir des modèles volants indoor, ainsi qu'une buvette-restaurant. Il abrite également une usine qui fabrique, en autres, des pièces en fibres de carbone pour le modélisme et les têtes des moteurs Orion V2. Pour cette course, la salle qui abrite la piste thermique avait été démantelée afin d'accueillir plus confortablement les pilotes présents.

La piste

La moquette est toujours celle de la World Cup 2004, la fameuse moquette grise "Track" acheminée spécialement d'Angleterre. Elle a remarquablement vieilli et ne porte quasiment pas de stigmates d'usure, alors qu'il s'agit pourtant d'une installation permanente. Elle offre l'énorme avantage de ne s'effilocher que très peu et de ne générer quasiment pas de poussière. Elle offrira d'emblée un bon grip, qui évoluera progressivement au cours du week-end. Le balisage repose essentiellement sur le concept américain "RoadDome", composé d'assiettes avec un dessous antidérapant et un ancrage supérieur par velcro pour les segments de droite. Les organisateurs l'ont néanmoins fixé de façon plus "définitive". Il semblerait à ce propos que le fabricant américain du "RoadDome" est fermé ses portes. Des dalles en plastique vert prolongeaient visuellement la moquette verte qui dessinait la piste.

Le tracé a été modifié par rapport à l'année précédente. Si, en apparence, seuls quelques balisages ont changé de place, ce changement a obligé les pilotes à revoir complètement leur set-up. En effet, le tracé est devenu plus stressant, avec particulièrement une chicane particulièrement piégeuse (dite "du panneau Peak") que beaucoup de pilotes auront du mal à dompter.

Le podium n'a pas été modifié et offre toujours une bonne visibilité et accueille sans peine dix pilotes. Il offre également une rampe d'accès pour les personnes à mobilité réduite.

Participation

Si les esprits chagrins ont souligné l'absence des frères Rheinard et de pilotes américains et asiatiques, le plateau de cette édition était de très haut niveau, avec plusieurs champions du monde ou d'Europe et de nombreux champions nationaux. En plus des pilotes célèbre tels qu'Andy Moore, Craig Drescher, Jilles Groskamp, Teemu Leino, Chris Grainger, Martin & Juraj Hudy, Juho Levanen, Hupo Hönigl, Olly Jefferies, Cyril N'Daye, Benoît Thomaes, Riccardo Rabitti (et on en oublie..), on pouvait rencontrer des pilotes venus de France, de Suisse, d'Allemagne, d'Angleterre, d'Italie, de Belgique, de Slovaquie, de Hongrie, de Pologne et de Russie. A noter que les pilotes des pays de l'Est sont maintenant bien mieux équipés que par le passé et certains commencent à aller très vite.

Le règlement

Le règlement suivait les grandes lignes de celui de l'IFMAR pour les dimensions, la carrosserie et le poids (1500g).

Concernant les accumulateurs, les batteries NiMH 6 éléments jusqu'à 4300mAh, mais aussi les LiPo 7.4V de 4800mAh maximum étaient autorisés, et ce, sans classement séparé. Les Lipo devait être sous carter de protection, donc en fait, seul les Team Orion / Peak étaient utilisés, soit en version 3200, soit en version 4800mAh. Plus de développement dans la rubrique technique dédiée.

Les pneus imposés étaient les MuchMore Absolute tyres 32 montés sur jantes Team Orion JB extra hard blanches avec des inserts Team Orion JB blue thin. Plus de développement dans la rubrique technique dédiée. Trois trains étaient autorisés pour la course (hors essais). Le traitement était lui aussi imposé.

Le droit d'entrée était seulement de 150.00CHF ou 100.00€, incluant trois trains complets de pneus, du traitement et le repas du samedi soir.

Technique pneus

Trois trains étaient autorisés pour la course (hors essais). Les pneus imposés étaient les MuchMore Absolute tyres 32 montés sur jantes Team Orion JB extra hard blanches avec des inserts Team Orion JB blue thin.

Le montage des pneus se faisait en parc fermé. L'organisation fournissait la colle cyano et le spray de nettoyage.

Le traitement était lui aussi imposé. Fourni avec l'inscription dans un petit flacon avec applicateur, il s'agissait en fait du traitement Team Orion Violet, qui donnait d'excellents résultats avec les pneus MuchMore. Les produits nettoyants (hormis le traitement lui-même) étaient interdits et seul devait être utilisé le spray nettoyant disponible sur les tables du parc fermé.

Chaque soir, les pneus et le traitement étaient conditionnés dans un sachet au nom du pilote et stockés par l'organisation jusqu'au lendemain matin. Ainsi pas de suspicion d'application de produit magique ou de passage aux micro-ondes...

Les pneus MuchMore 32 se sont révélés être d'excellents pneus pour cette moquette, constants durant la manche, performants et surtout avec une usure plus que raisonnable. Pour la petite histoire, les organisateurs avaient également testés le shore 28 (logiquement plus adapté), mais en fait il s'est révélé être moins constant sans être réellement plus performant. Pour revenir aux 32, le comportement qu'ils procurent aux châssis oblige à revoir leurs set-up de façon sensible, surtout ceux destinés à la base à des pneus comme le CS27 par exemple.

Chose amusante, alors qu'il est souvent possible de récupérer des trains de pneus usagés auprès des teams officiels à la fin d'une course, ici ce fût difficile pour ceux qui le souhaitaient. En effet, beaucoup de top-drivers voulaient les conserver pour mieux les tester en training à l'issue de cette course, car ils sont tout nouveaux sur le marché et encore difficiles à se procurer.

Technique moteurs

Deux choix possibles, brush et brushless avec chacun ses arguments et ses partisans.

En brushed, si les top-driver utilisaient principalement des 7 ou 8 tours, les autres utilisaient plutôt des 10 tours, plus maîtrisables que les 7 ou 8 tours et moins pointus que les 12 tours. On voyait majoritairement du Team Orion, mais aussi du Corally et du Checkpoint.

En brushless, on voyait principalement du LRP/Nosram, avec principalement des moteurs 4.5.

Technique accus

Concernant les accumulateurs, les batteries NiMH 6 éléments jusqu'à 4300mAh, mais aussi les LiPo 7.4V de 4800mAh maximum étaient autorisés, et ce, sans classement séparé.

En NiMH, on ne trouvait exclusivement que du IB4200, et quelques rares GP4300. En trieurs, on trouvait Team Orion / Peak, Corally, SMC, Checkpoint, Boomerang, etc.

Les Lipo devait être sous carter de protection, donc en fait, seul les Team Orion / Peak étaient utilisés, soit en version 3200, soit en version 4800mAh. A cette course où le poids imposé était de 1500g, il fallait ajouter énormément de poids pour lester l'auto, sans parler d'un relatif équilibrage. Ainsi, sur une Hot-Bodies Cyclone, il fallait ajouter pas moins de 170g de lest pour arriver au poids réglementaire avec un 4800. Pour les 3200, on se situait à près de 250g!

Certains pilotes rusaient pour combiner lestage et équilibrage, comme le montre la photo ci-contre.

Ce pilote avait fait réaliser un lest en acier fin qui s'emboîtait sur le pack LiPo et qui s'insérait entre les éléments de transmission. Bien plus élégant que des empilements de plombs autocollants, isn't it?

Technique carrosserie

La Mazda 6 Protoform était naturellement la carrosserie la plus utilisée. Quelques pilotes comme Craig Dresher et Juho Levanen ont testé la dernière DNA, au look assez particulier. Beaucoup de pilotes moins bien classés utilisaient la Protoform Stratus 3, car plus facile et constante sans trop perdre en potentiel au niveau de la directivité.

Technique châssis

Malheureusement, peu de photos faites par l'auteur lors de cette course.

Une curiosité dans les stands, la Top Scythe aux mains d'un pilote anglais. Cette auto, qui emprunte des éléments d'autres marques (comme les triangles HPI/HB ou les amortisseurs qui semblent être d'origine Yokomo par exemple), a été, d'après nos informations, conçue par l'ingénieur de la feu marque japonaise Ova Racing. Elle semble se tailler un certain succès dans les pays asiatiques et en Australie, et sa commercialisation débute en Angleterre et en Allemagne. Les deux points qui la distinguent par rapport aux autres autos du commerce sont l'implantation centrale du moteur (façon Tamiya TA05) et la grande souplesse de son châssis. Certains détails de finition ne sont pas tip-top, à l'image de la conception des supports de triangles par exemple. Comme plusieurs constructeurs japonais, Top propose ce châssis dans différentes versions se distinguant par la couleur de l'anodisation.

Parmi les deux autos les plus représentées figuraient les Hot-bodies Cyclone (en version Black, Hara, Surikarn ou la dernière Moore Edition). Ci-dessous, de nombreuses photos de celle du champion du monde en titre, Andy Moore.

La seconde marque la plus représentée était X-Ray (principalement des T2 et les nouvelles T2'007). On remarquera aux passages encore de nombreuses FK05 qui sont loin d'être dépassées et même une vaillante T1 première version avec les suspensions à rotules!

Bien représentées étaient aussi les Tamiya TRF415, de la version classique à la dernière Rheinhard Edition, avec souvent des mélanges entre les versions. Malheureusement, pas de TB Evo5 visible.

Pas de team officiel Corally, mais la RDX était dans les mains de plusieurs pilotes suisses, français et italiens. Pas encore de prototype de la remplaçante de la RDX visible.

Yokomo était représenté avec plusieurs pilotes, dans sa version BD uniquement.

Peu de Schumacher dans les stands. De plus, la marque anglaise avait récemment perdu son pilote vedette depuis de nombreuses années, Teemu Leino.

Chez Team Associated, deux prototypes TC5 étaient visibles entre les mains de Craig Drescher et Juho Levanen. Même si rien ne semblait différencier leurs autos de celles visibles lors des championnats du Monde à Collegno, d'après Craig Drescher, toute la géométrie de suspension a été modifiée. Dans les stands, on pouvait voir encore quelques rares TC4.

Mischa Kroos roulait avec le prototype de la Robitronic Avid. Son prototype était très proche de la version commerciale, qui devrait au final être anodisée totalement en rouge.

La course

Le format de la course sera le suivant:

Le jeudi et le vendredi seront consacrés aux essais contrôlés, et les qualifications débuteront le samedi matin.

A l'issue des trois premières manches de qualifications, les 32 premiers pilotes prendront part à la "Mixed Race" façon Reedy Cup (à 8 voitures par manche, en 6 rounds dont les 4 meilleurs compteront aux points) et les autres pilotes poursuivront sous le format "Open Race" (avec 5 qualifications supplémentaires et 3 finales pour la A et 2 pour les finales suivantes).

Les dix meilleurs pilotes de la "Mixed Race" courront dans une ultime finale le dimanche soir, course qui désignera le "Lord of Touring". La rédaction de cet article s'étant faite très longtemps après cette course, il est préférable de se référer au site en liens pour la narration proprement dite de celle-ci.